Benoît Hamon 1280
  • Copié
M.B. , modifié à
Candidat à la primaire de la gauche, Benoît Hamon observe avec une certaine perplexité l'entrée dans la course de Vincent Peillon. Il a indiqué sur Europe 1 lundi qu'il "comptait sur les débats" pour découvrir son programme. 
INTERVIEW

Tous deux ont été ministres de l'Éducation sous le quinquennat Hollande et tous deux se présentent à la primaire de la gauche. Benoît Hamon et Vincent Peillon ont-ils d'autres points communs ? Le premier a visiblement observé l'entrée en campagne du second, dimanche soir, avec un peu de perplexité. "Quand on prend une décision aussi grave et importante qu'être candidat à l'élection présidentielle, il faut savoir que dire et que faire", a-t-il expliqué sur Europe 1 lundi. "Et à cette étape, j'ignore" ce que Vincent Peillon propose.

"Je compte sur les débats". Benoît Hamon attend donc avec impatience que la confrontation démarre vraiment. "Je compte sur les débats parce que j'ai observé qu'à droite, ces débats ont été de bonne qualité, la participation démocratique a été très bonne et il y a matière à faire de la politique intelligemment." Pour l'instant, l'ancien ministre de l'Éducation constate déjà quelques divergences avec son adversaire. "J'ai entendu ce qu'a dit Vincent Peillon, qui se pose comme défenseur du bilan du quinquennat", a-t-il souligné. "J'ai une approche plus contrastée. Je pense que sur les questions d'éducation ou de santé, il est bon. Sur d'autres, notamment le plan social, il n'est pas bon."

Macron, "une démarche assez stimulante". Benoît Hamon a également donné son avis sur la campagne et le programme d'Emmanuel Macron. "Je pense qu'il fait une belle entrée en campagne", a-t-il analysé. "Et je trouve sa démarche assez stimulante intellectuellement car il est ouvertement pour changer les règles du jeu en matière de droit du travail ou de fiscalité. Je préfère débattre avec des gens qui ont des idées." En revanche, sur le fond, Benoît Hamon n'est pas du tout sur la même ligne que l'ex-ministre de l'Économie. "Je pense que derrière tout ça, les mêmes gagneront. Le système qu'il propose ne changera rien à la règle du jeu qui fait qu'aujourd'hui, on sait qui gagnera la course à la fin."