"Dont acte". Sur TF1, Benoît Hamon, candidat du parti socialiste à la présidentielle, a indiqué que, lors de leur rencontre de vendredi soir, Jean-Luc Mélenchon lui avait confirmé qu'il serait candidat. Il n'y aura donc pas de grand rassemblement de la gauche, celui-ci se cantonnant à une alliance entre Benoît Hamon et Yannick Jadot.
Hamon, candidat opposé aux "solutions libérales" de Macron et Fillon. Benoît Hamon a toutefois noté que se présentait selon lui un "moment historique" affirmant que "la gauche qui vient", j'ai commencé à la rassembler, et je veux qu'elle puisse se projeter vers un futur désirable". Il a également fustigé les "solutions libérales" de ses concurrents de la droite et du centre qui, à l'en croire, en régleront pas les "problèmes des Français".
Le vainqueur de la primaire de la Belle alliance populaire a également proposé que François Fillon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen dévoilent les noms des gros donateurs qui financent leur campagne, ce qu'il se propose également de faire.
Mélenchon : "Qui pourrait croire à un accord sur un coin de table ?" Pour sa part, dans une interview au quotidien Ouest France à paraître lundi, Jean-Luc Mélenchon a dit craindre qu'il soit "beaucoup trop tard" pour un rapprochement avec le candidat socialiste.
"Nous sommes à soixante jours du premier tour. J'ai un programme, qui a été bouclé en novembre. Qui pourrait croire à un accord de coin de table sur les sujets qui nous séparent comme l'avenir de l'Union européenne ? Il s'agit de se préparer à gouverner un grand pays! Pas d'un arrangement personnel!", a-t-il estimé.
Refusant de se dire "en compétition" avec Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon s'est à nouveau demandé si ce dernier allait "aller au bout de la logique qui a expulsé Manuel Valls", ajoutant: "S'il veut recoller les morceaux du PS, il se coupera de ceux qui veulent purger le bilan du quinquennat". Les deux hommes doivent se rendre dans le Finistère et les Côtes-d'Armor mardi et mercredi.