Avec sept candidats et une campagne éclaire, le rassemblement de la gauche s’annonce comme le principal défi de la primaire organisée par le PS. Pourtant, Benoît Hamon, invité lundi de la matinale d’Europe 1, ne doute pas que sa famille se réunisse autour du candidat que désigneront les électeurs. "Je suis dans des primaires qui visent à ce que tous les autres soutiennent le gagnant, il n’y a pas plus rassembleur", estime le candidat.
Pas de candidat miracle. "Chacun d’entre nous aurait pu être candidat sans passer par des primaires et considérer qu’il était la solution, avec un S majuscule, c’est-à-dire l’homme providentiel pour sauver la gauche", estime le -député des Yvelines, dans une allusion à peine voilée à Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. "Je ne le pense pas, ni pour moi-même ni pour aucun des autres. Je trouve qu’il y a une forme d’immaturité politique à se considérer comme l’homme providentiel, je leur dis".
Main tendue. "Je prends un engagement, lance Benoît Hamon. Si le 29 janvier les électeurs de gauche me font l’honneur de me choisir comme leur candidat, la première chose que je ferais sera de proposer à Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot que nous nous rencontrions, sans doute séparément au début, pour voir sur quelles bases nous pourrons organiser le rassemblement de la gauche". À l’inverse, Benoît Hamon, s’il est investi, n’envisage pas de renoncer à la faveur d’un candidat mieux placé que lui à gauche. "Si je gagne la primaire, je serais en situation d’être au second tour de la présidentielle", estime-t-il.