Se tailler une place à gauche. Voilà le défi de Benoît Hamon, qui l'exprime lundi dans un long entretien au quotidien Le Monde. Pour y arriver, l'ex-candidat socialiste à la présidentielle, qui a entamé un tour de France, publie lundi un questionnaire sur le site du Mouvement du 1er juillet - organe qui doit changer de nom.
Mélenchon "est un homme intelligent". Une consultation destinée à "tous ceux qui souhaitent construire quelque chose de neuf à gauche". Un arc large qui devra passer par des "actes de résistance communs" avec La France insoumise, estime Benoît Hamon. "On se parle de dirigeant politique à dirigeant politique", confie d'ailleurs Benoît Hamon à propos de Jean-Luc Mélenchon. "C’est un homme intelligent, que je respecte. Nos relations sont apaisées, sereines, normales", assure l'ex-député des Yvelines, qui s'est affiché aux côtés du leader de la France insoumise lors d'une manifestations contre les ordonnances Macron.
Le cadre du PS "n'est plus le bon". Revendiquant "30.000 membres, inscrits depuis juillet sur le site Internet" et "plus de 500 comités locaux", l'ex-élu de Trappes s'est également épanché sur ses proches restés au PS. "Ils restent mes amis", assure-t-il. Ajoutant : "Chacun doit prendre ses risques. Je ne suis pas un gourou. Certains veulent attendre le congrès en pariant sur de jours meilleurs à venir. J’ai connu ce supplice de l’espérance… Ce cadre-là n’est plus le bon, même si j’ai un immense respect pour le PS et pour ses militants."