Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy (LREM), a fait mardi un rappel à l'ordre aux députés sur les happenings dans l'hémicycle à coup d'objet brandis et sur le respect des horaires de travail nocturne.
"Plusieurs rappels à l'ordre." Lors de la conférence des présidents, qui réunit les chefs de file des groupes politiques et présidents de commission, en présence du secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, François Rugy "a tenu à rappeler les règles qui doivent guider le comportement des députés, dans l'hémicycle ou en dehors", a indiqué la présidence dans un communiqué. "Malgré plusieurs rappels à l'ordre, certains continuent à brandir des objets en séance", est-il précisé.
"François de Rugy a donc invité les présidents de groupe à rappeler" aux députés que "l'utilisation de graphiques, de pancartes, de documents, d'objets ou instruments divers" sont proscrits dans l'hémicycle, "notamment pendant les questions au gouvernement".
Une "boum" parlementaire. Les députés Insoumis se sont notamment illustrés à plusieurs reprises depuis le début de la législature, en brandissant en séance des codes du travail, des flacons de médicaments ou encore des denrées alimentaires, comme des conserves, à l'appui de leurs propos. Le président de l'Assemblée a aussi rappelé lors de la réunion "que l'importance de la tâche des parlementaires comme de leur rythme de travail impose non seulement qu'ils se fixent à eux-mêmes un certain nombre de règles de bonne conduite et de bienséance, mais également de ne pas contraindre les fonctionnaires de l'Assemblée à prolonger leurs horaires de travail au-delà du raisonnable, soit une demi-heure après la levée de la séance du soir".
Récemment, de jeunes députés LREM ont été épinglés par l'hebdomadaire Marianne pour avoir improvisé "une boum" à la buvette des parlementaires après une séance de nuit consacrée à l'examen du budget de la Sécurité sociale. Les séances doivent en principe s'achever vers 1 heure du matin, mais peuvent être prolongées pour achever un texte en cours.
La présidence a globalement mis en avant la nécessité pour les présidents de groupe de rappeler "à chacun combien il est important de veiller à la sérénité des débats et à la dignité de l'attitude collective et individuelle des députés".