"Le gouvernement est sur tous les fronts contre le harcèlement et les agressions sexuelles", affirme Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat chargé de l'Egalité entre les femmes et les hommes. Mais alors que le sujet fait la Une de l'actualité et que la parole semble se libérer face aux comportements sexistes, et aux cas de harcèlement ou d'agression, Emmanuel Macron lui, est pour l'instant resté assez discret sur la question ces dernières semaines.
Le silence du président. C'est une évidence qui au fil des jours, au fil des affaires et des témoignages, s'est renforcée à l'Elysée : le silence du chef de l'Etat sur la question du harcèlement et des violences sexuelles ne peut pas durer, au risque d'être interprété comme de l'indifférence. "Oui il y aura une prise de parole" confirme un proche avec insistance. "Emmanuel Macron était le candidat le plus engagé sur ces questions, au point de faire de l'égalité femme homme la grande cause de son quinquennat", nous rappelle-t-on encore.
Trouver le bon timing. L'Elysée rappelle aussi qu'une loi portée par Marlène Schiappa est aussi en préparation, une manière de signifier que le gouvernement n'a pas attendu l'affaire Weinstein et ses suites pour agir. Reste donc au président de la République a trouver le bon moment pour s'exprimer. Il recevait lundi l'écrivaine féministe Leïla Slimani (prix Goncourt en 2016), une prise de parole a été envisagée à cette occasion avant d'être finalement écartée. Autre échéance dans le calendrier : le 25 novembre, journée contre les violences faites aux femmes. Une date qui n'a pas échappé à l'Elysée, mais à ce stade, rien n'est encore fixé.