Le président de la Haute autorité de la primaire socialiste élargie, Thomas Clay, a assuré lundi que la participation n'avait pas été "gonflée" et que les chiffres ont été "cohérents" depuis l'annonce de la projection dimanche soir.
Une polémique "inexplicable". "Il n'y a pas de participation gonflée. Jamais la Haute autorité ne l'aurait accepté, jamais le Comité national d'organisation des primaires ne l'aurait proposé, et jamais le prestataire de service ne l'aurait mis en place", a insisté Thomas Clay lors d'un point presse à la mi-journée au côté de Christophe Borgel, président du Comité national d'organisation. Il a jugé "inexplicable" la polémique naissante sur les chiffres de participation, affirmant qu'ils "ont été cohérents depuis l'annonce de la projection à 20h30 jusqu'à l'annonce qui a été faite ce matin (lundi matin) sur le site Internet".
1,6 millions de votants. "Donc, nous avons ce matin (lundi matin) à 10 heures, 1.601.138 votants sur 95% des bureaux de vote dépouillés", a-t-il détaillé. "Donc, on est exactement dans la trajectoire qui avait été annoncée dès hier soir (dimanche soir) et je ne comprends pas pourquoi il y a un sujet qui monte sur cette participation." Peu après 20h30 dimanche soir, Thomas Clay avait annoncé que le nombre de votants au premier tour de la primaire socialiste élargie se situait "entre 1,5 et 2 millions, sans doute plus proche de 2 millions".
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Un "enfumage". À droite, Bernard Accoyer, secrétaire général de Les Républicains, et Thierry Solère, porte-parole de François Fillon, ont critiqué lundi matin "la confusion" sur les chiffres de participation, Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, parlant lui "d'enfumage". Thomas Clay a précisé que "tous les résultats, bureau par bureau, département par département, circonscription par circonscription" seront publiés. "Tout cela sera parfaitement transparent." Selon Thomas Clay, il reste "de l'ordre de 400 bureaux dont les chiffres ne sont pas remontés", pour "des raisons techniques, pas pour des raisons de fraude", a-t-il précisé.
Des anomalies ? Le doute suscité par les chiffres de la Haute autorité s'appuie sur la publication lundi de pourcentages des voix attribués aux deux finalistes de la primaire, Benoît Hamon et Manuel Valls, inchangés depuis la veille au soir à respectivement 36,35% et 31,11%, malgré le dépouillement de près de 400.000 bulletins de vote supplémentaires annoncé.