Après une victoire aux élections, il est d'usage de recevoir des coups de fil de ses pairs. Mais ce n'est pas uniquement pour le féliciter que François Hollande a appelé David Cameron, grand vainqueur des élections législatives britanniques de jeudi. À son arrivée à l'aéroport de Grand Case à Saint-Martin (Antilles), le chef de l'Etat français a rappelé à son allié vendredi soir qu'il y avait "des règles en Europe".
"Parmi les règles, il y a la concertation". "Il est légitime de tenir compte des aspirations des britanniques mais il y a des règles en Europe et parmi ces règles il y la concertation", a affirmé François Hollande alors que le Premier ministre britannique a réaffirmé sa volonté d'organiser un référendum pour ou contre la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne.
"Je lui ai dit que je voulais travailler avec lui notamment pour que nous puissions regarder la place du Royaume-Uni dans l'Union européenne", a déclaré François Hollande. "Il est légitime de tenir compte des aspirations des Britanniques" mais "parmi ces règles il y a la concertation", a-t-il ajouté. "Le fait qu'il ait une majorité permettra justement d'avoir une stabilité car ce qu'on pouvait craindre c'était une instabilité qui aurait rendu difficiles les choix pour les britanniques", a encore dit le président. "Ils n'ont pas dit qu'ils voulaient partir de l'UE", a-t-il précisé. "Cameron a dit qu'il voulait discuter, donc discutons", a-t-il conclu.
Cameron veut un référendum. Vendredi, David Cameron, à peine réélu, a réitéré sa principale promesse : l'organisation d'ici à 2017 d'un référendum sur le maintien ou non du pays dans l'Union européenne. Une perspective inquiétante pour ses partenaires européens, qui craignent un "Brexit", un acronyme désignant une sortie du club des 28.