Taxis et VTC ont été rappelés à l'ordre dans la nuit de jeudi à vendredi par François Hollande. Après une journée émaillée d'incidents, le président de la République a condamné les "violences inacceptables" commises lors des manifestations des chauffeurs de taxi dans toute la France. François Hollande a également donné son point de vue concernant UberPop, le service de particuliers d'Uber. "UberPop doit être dissous et déclaré illégal", a-t-il ainsi affirmé.
"Il y a des violences qui sont inacceptables dans une démocratie, inacceptables dans un pays comme la France", a déclaré le président français devant la presse lors d'un sommet européen à Bruxelles, même, a-t-il ajouté, si l'on peut "comprendre qu'il y ait de l'exaspération". Jeudi, 3.000 taxis en colère ont bloqué gares et aéroports pour dénoncer la "concurrence sauvage" de l'application mobile UberPop.
Concernant cette dernière, le président français a été clair : "UberPOP doit être dissous et déclaré illégal et la saisie des véhicules devra être prononcée et effectuée". Mais "ce n'est pas l'Etat qui peut saisir des véhicules lui-même", a jugé le président, la saisie devant "être autorisée par des décisions de justice".
Jeudi soir, le gouvernement et notamment le ministre de l'Intérieur avait réaffirmé sa volonté de faire fermer UberPOP. "La garde des Sceaux mobilisera également l'ensemble des procureurs afin que soient données des instructions fermes et précises : les véhicules des conducteurs UberPOP doivent être systématiquement saisis lorsqu'ils sont pris en flagrant délit", a affirmé Bernard Cazeneuve, avant de conclure, ferme : "Le gouvernement ne sera jamais résolu à la loi de la jungle". Jeudi, 10 personnes ont été interpellées, 7 policiers blessés et 70 véhicules dégradés au cours d'une médiatique journée de manifestation dans toute la France.