François Hollande a souligné lundi que c'était "la justice" qui avait décidé "de manière indépendante" d'interpeller au petit matin cinq salariés d'Air France à leur domicile, tout en reconnaissant qu'il y avait "d'autres méthodes" pour le faire.
Ils seront jugés le 2 décembre. Le 12 octobre, cinq salariés d'Air France ont été interpellés à l'aube devant leurs familles et placés en garde à vue pendant une trentaine d'heures. Ils seront jugés le 2 décembre pour des "faits de violences en réunion" commis lors du comité central d'entreprise d'Air France interrompu par de violents débordements, qui avaient vu deux dirigeants de l'entreprise, molestés, être contraints de s'enfuir, leurs chemises déchirées, en escaladant des grilles.
"D'autres méthodes pour interpeller". "C'est la justice qui décide des interpellations, pas le gouvernement", a rappelé le président, sur RTL. "C'est le procureur de Bobigny qui a pris cette décision de manière indépendante, si je commence à faire des commentaires sur ce qu'elle a fait (...), alors je me perdrai parce que je suis respectueux de l'indépendance. Ensuite je pense qu'il y a d'autres méthodes pour interpeller, mais ce n'est pas à moi de le dire", a ajouté François Hollande. "Ceux qui commettent des violences, ceux qui s'attaquent à des salariés (...), doivent être punis", a-t-il précisé.