En juillet, Paris ne sera plus qu'à 2 heures de Bordeaux en train : le président François Hollande inaugure mardi les infrastructures de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, un chantier public-privé de près de 8 milliards d'euros dont le financement a donné lieu à des bras de fer.
Une ligne de 340 kilomètres. Les travaux de la ligne "Sud Europe Atlantique", ou SEA Tours-Bordeaux, également appelée L'Océane, ont démarré en 2012 et se sont achevés l'an dernier. Les essais, entamés en juillet 2016, viennent de s'achever. La ligne s'étend sur 340 kilomètres au total (dont 38 de raccordements), à travers 113 communes et 6 départements. A sa mise en service commercial, elle permettra de relier Paris à Bordeaux en 2H04, à 320 km/h, réduisant ainsi de plus d'une heure le parcours entre les deux villes.
Un partenariat public-privé. Grande originalité de cette dernière née du réseau ferroviaire français : sa construction et surtout son exploitation, ce qui ne s'était jamais vu en France, ont été concédées sur 50 ans à un consortium, Lisea, associant des investisseurs privés et publics. Outre le géant du BTP et des concessions autoroutières et aéroportuaires Vinci (33,4%), il regroupe la Caisse des Dépôts (25,4%) ainsi que les fonds d'investissement Meridiam (22%) et Ardian (19,2%).