Hollande ne veut pas "utiliser le sport pour la politique"

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avec AFP , modifié à
Le président de la République a tenu à soutenir l'équipe de France avant la finale des Bleus contre le Portugal dimanche soir. 

François Hollande estime dimanche dans le JDD que l'engouement autour des Bleus, en finale de l'Euro de football, montre que "les Français avaient besoin de se retrouver" même si "la vie reprendra son cours après". "Les Français avaient besoin de se retrouver. On l'avait vu au moment des attentats. On s'était retrouvé dans les drames, il y avait besoin de se retrouver dans la joie, se retrouver ensemble", explique le chef de l'Etat au Journal du dimanche.

Un moment "pas banal". Il décrit l'équipe de France, qui jouait au Stade de France le 13 novembre, comme "très marquée" par les attaques djihadistes. "Les attentats sont identitaires pour eux, ils se sont forgé leur propre conscience. Ils ont la conviction qu'il faut donner de la joie aux Français éprouvés par ces épreuves", analyse François Hollande. "Ils veulent donner du bonheur. (Didier) Deschamps leur a transmis cette volonté de rendre les gens heureux. Ils savent que le moment n'est pas banal", enchaîne-t-il. Selon lui, "le sport permet ce rassemblement, la politique, elle, divise". "Le sport permet ce dépassement, géographique - on est tous du même pays-, dépassement des origines, des parcours", précise-t-il, ajoutant que "cela permet d'échapper à toutes nos préoccupations". "L'Euro emporte tout, c'est le rassemblement. La vie reprendra son cours après", prévient François Hollande.

"La France est mélangée". "Je soutiens l'équipe de France, je viens à tous leurs matchs, mais je ne veux pas utiliser le sport pour la politique", assure le président, dont la cote de popularité reste très basse. "Ce n'est bon ni pour le sport, ni pour la politique", prévient-il, à moins d'un an de l'élection présidentielle. "Les Bleus c'est l'équipe de France. On n'a plus à parler de leurs origines, de leur couleur de peau", estime en outre le président de la République, pour qui "le progrès, c'est qu'on n'a plus besoin de dire Black/Blanc/Beur comme en 1998". La France est mélangée, c'est un fait. Il n'y a pas besoin de faire de leçon, le pays les soutient", assure le chef de l'Etat.