François Hollande est attendu mercredi après-midi au Vatican, où il sera reçu par le pape François, trois semaines après l'assassinat du père Hamel par deux djihadistes dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen.
"Resserrement des liens". Cette audience privée est la seconde visite de François Hollande au Vatican après celle du 24 janvier 2014. Elle marquera un "resserrement des liens", assure-t-on à l'Élysée, où l'on fait valoir que "sur les crises écologique ou migratoire comme sur le terrorisme, les positions se rejoignent". Les deux François, poursuit-on de même source, devraient souligner ce qui les unit, leurs "positions partagées sur les objectifs de paix, de justice et de dialogue inter-religieux", et tourner ainsi la page des crispations observées lors des premières années du quinquennat du président français.
L'Église s'opposait alors à la loi sur le mariage pour tous, votée en 2013 par le Parlement français. Et le Saint-Siège avait refusé d'accréditer en 2015 un ambassadeur proposé par la France, Laurent Stefanini, catholique pratiquant et homosexuel. Après un an de vacance du poste, un autre diplomate, Philippe Zeller, a finalement pris ses fonctions en juin.
Le programme de la journée. Dès son arrivée dans la capitale italienne, le chef de l'État français rejoindra l'église Saint-Louis des Français, bâtie par les rois de France et toujours administrée par la France. Il y sera reçu par son recteur, Mgr François Bousquet, et ira se recueillir dans une chapelle dédiée aux victimes du terrorisme. Accompagné tout au long de cette visite à Rome par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, François Hollande rejoindra dans la foulée le Vatican, où il retrouvera le pape en tête-à-tête à 17h. Ensuite, le président français, rejoint par sa délégation, aura un entretien "élargi" avec le cardinal Pietro Parolin, numéro deux du Saint-Siège. Puis il regagnera Paris.