La décision de François Hollande de ne pas se représenter à la présidence de la République en 2017 est "le choix d'un homme d'Etat", a salué jeudi soir Manuel Valls, faisant part à l'adresse du chef de l'Etat de ses "émotion", "respect", "fidélité" et "affection". "C'est un choix difficile, mûri, grave. C'est le choix d'un homme d'Etat. Je veux dire à François Hollande mon émotion, mon respect, ma fidélité et mon affection", écrit le chef du gouvernement dans ce communiqué adressé à l'AFP, sans évoquer son éventuelle candidature à la primaire initiée par le PS.
"Ce quinquennat sera apprécié à sa juste valeur". "Ministre de l'Intérieur, puis Premier ministre, je connais son courage, son sang-froid, celui d'un grand dirigeant, qui a su affronter des épreuves douloureuses pour la France. Il l'a fait avec un souci constant, protéger nos concitoyens, réformer notre pays, assurer son redressement dans la justice", affirme le Premier ministre. "L'action se poursuit et je ne doute pas que ce quinquennat sera apprécié à sa juste valeur : cinq années de progrès pour la France et les Français", écrit encore Manuel Valls.
Loyal pendant ses deux premières années à Matignon, le Premier ministre a pris ses distances avec le chef de l'Etat à l'occasion de la sortie du livre-polémique "Un président ne devrait pas dire ça...", en octobre. Il avait initié en coulisses, puis publiquement un débat autour de la candidature du président, menaçant dimanche de se présenter face à Hollande Hollande à la primaire de la gauche.