François Hollande a demandé jeudi qu'une "solution humaine et digne" soit trouvée autour du sort de Vincent Lambert, patient plongé dans un état végétatif depuis 2008, dans un entretien à France Bleu Champagne-Ardenne. "Nous devons maintenant trouver une solution humaine et digne dans le cadre de l'application de la loi", a estimé François Hollande, répondant indirectement au courrier que lui avait adressé François Lambert, le neveu de Vincent Lambert. Celui-ci lui avait demandé qu'il intervienne pour que le CHU de Reims, où son oncle est hospitalisé, reprenne une procédure d'arrêt des soins, "pour que la légalité ne soit pas que théorique".
"Ce n'est pas le président qui décide". "Nous devons trouver les formes pour que cette loi soit appliquée (...) Ce ne peut pas être le président de la République qui en décide : c'est l'équipe médicale, c'est avec la famille", a répondu François Hollande, conscient "des différends qui existent dans cette famille". La famille de Vincent Lambert se déchire autour du sort de ce patient victime d'un accident de la circulation. Ses parents sont contre l'arrêt des soins tandis que son épouse et son neveu y sont plutôt favorables. François Lambert a saisi en octobre le juge administratif pour enjoindre, sous peine d'astreinte, au CHU de Reims de reprendre la procédure sur un éventuel arrêt des soins du patient conformément aux décisions de la CEDH et du Conseil d'Etat, qui s'étaient prononcés favorablement. Les parents de Vincent Lambert ont porté plainte fin décembre contre le CHU de Reims pour "délaissement de personne hors d'état de se protéger".