Il fait toujours mystère de sa prochaine candidature à la présidentielle malgré les sondages qui lui donnent un record d'impopularité. Mais pour l'optimisme, il est au rendez-vous. Le chef de l'État François Hollande, dans un entretien accordé mardi à La Voix du Nord, se veut rassurant auprès des militants socialistes. Le bilan de son mandat est, à l'en croire, très positif.
Tous les signaux au vert… Pour le président de la République, qui a récolté 4% d'opinions favorables dans un récent sondage, tous les signaux sont au vert, de l'emploi à la politique internationale en passant par le trou de la Sécurité sociale. Le chômage ? Il "diminue depuis le début de l'année", assure-t-il. La Sécu ? Son équilibre "est rétabli". Le pouvoir d'achat ? Il se porte bien mieux, selon François Hollande, grâce à la baisse des impôts des classes moyennes et de la CSG pour les retraités modestes. Enfin, les Français sont, selon le président, mieux protégés à l'intérieur de leurs frontières grâce aux effectifs renforcés de la police mais aussi à l'extérieur, "dans la lutte contre Daech en Irak et en Syrie".
… grâce à lui et à Valls. François Hollande demande donc aux militants socialistes de "mettre en valeur ce que nous avons fait". Sans oublier au passage d'y associer son Premier ministre, chez qui des signes d'impatience se sont fait sentir ces derniers temps : "c’est ce que je fais avec le gouvernement de Manuel Valls".
"Le temps de la campagne pas encore venu". Mais pour se mettre en valeur, le chef de l'État compte aussi sur les partis d'opposition déjà engagés dans la présidentielle. "Il faut aussi mettre en garde nos concitoyens par rapport à ce que proposent nos opposants. Certains prévoient la sortie de l’Europe, avec toutes les conséquences négatives que les Britanniques commencent à mesurer. Ils veulent isoler la France, ce qui serait économiquement désastreux", indique le président, visant sans le dire le Front National. Et de distribuer aussi ses critiques envers les Républicains : "d’autres s’en prennent ouvertement à notre modèle social avec le report de l’âge de la retraite à 65 ans, la suppression des 35 heures et des baisses d’impôts pour les plus favorisés, à travers la suppression de l’ISF". Enfin, il prévient : "le temps de la campagne et de l’élection n’est pas encore venu". Autrement dit, il faudra encore attendre pour savoir s'il sera candidat à la primaire de gauche prévue fin janvier.