Le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal a assuré dimanche soir sur TF1 qu'il ne "tolérerai(t) aucune contestation, aucune provocation" au cours de l'hommage prévu lundi dans les écoles en mémoire de l'enseignant tué vendredi dans une attaque islamiste à Arras. "Il y aura un signalement nominatif de toutes les contestations et toutes provocations", a insisté M. Attal, promettant "des sanctions disciplinaires et une saisine systématique du procureur de la République pour engager des poursuites".
La sécurité sera renforcée autour de toutes les écoles
Lundi matin, dès 8 heures, les enseignants pourront se retrouver dans leur établissement au cours d'un temps qui leur est réservé, pour se recueillir et rendre hommage à Dominique Bernard, professeur poignardé à mort par un jeune homme radicalisé à Arras. Les élèves n'arriveront eux qu'à 10 heures et, après un temps d'échange avec les enseignants, observeront à 14 heures une minute de silence dans chaque classe des écoles, collèges et lycées, tout comme les fonctionnaires de tous les services de l'administration de l'Éducation nationale.
Lundi, les enseignants et élèves auront également une pensée pour Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie décapité par un jeune radicalisé il y a tout juste trois ans. Lors des hommages qui avaient été rendus à ce dernier, en 2020, comme aux victimes de Charlie Hebdo en janvier 2015, "il y avait eu des contestations ou des provocations", a rappelé le ministre, tout en soulignant que ces contestations avaient été "minoritaires".
Le ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, qui a demandé le renforcement de la sécurité autour de toutes les écoles, collèges et lycées, a annoncé aussi le déploiement de 1.000 personnels de sécurité du ministère dans les établissements scolaires. Concernant la sécurité de ces bâtiments scolaires, le ministre a annoncé qu'il réunirait "la semaine prochaine (...) l'ensemble des collectivités locales" pour discuter "sans tabou". "Il y a plein de pistes, de solutions qui sont sur la table", a-t-il poursuivi, évoquant "des portiques", "des établissements où il y a davantage de vigiles, d'autres qui utilisent la vidéosurveillance".
"L'école a été durement frappée" mais reste "debout", a souligné plus tôt Gabriel Attal, en insistant : "L'école ne se laissera pas terroriser".