"Oui, je suis candidat à la présidence de la République". Manuel Valls a annoncé lundi, dans son fief d'Evry, sa décision de se lancer dans la course à l'Élysée via la primaire de la gauche, ce qui le conduira à quitter le gouvernement dès mardi.
"Son discours a été rassembleur". "Son discours a été rassembleur, à la hauteur", juge sur Europe 1 Hugues Fourage, le porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. "Manuel Valls a compris l’urgence du rassemblement, de défendre des valeurs face à la droite. Il a aussi dit de manière très forte qu’il n’y avait pas de fatalité", continue ce proche du futur ex-Premier ministre. "Aujourd'hui, j'ai une responsabilité : rassembler", a ainsi martelé Manuel Valls derrière son pupitre, sur lequel était d'ailleurs inscrit son nouveau mot d'ordre : "Faire gagner tout ce qui nous rassemble". S'il n'a jamais caché son ambition d'accéder un jour aux plus hautes fonctions, initialement programmée pour 2022, le Catalan de 54 ans aura fort à faire pour rassembler une gauche en partie rétive à son égard.
"Il est prêt au débat". "Il est prêt au débat et je crois que c’est important", estime Hugues Fourage. "Ce qui nous rassemble, ce qui fait le cœur de nos valeurs, est beaucoup plus fort que les divisions qu’on peut avoir. Le vainqueur des primaires doit avoir la capacité d’avoir le soutien des uns et des autres. Ce sera aux électeurs de gauche de trancher", continue le député vendéen. Et de conclure : "Manuel Valls estime, et je partage pleinement cette vision, qu’il est le mieux placé parce qu’il a l’expérience, la connaissance, et la capacité d’avoir une vision de la France de demain".