L'Élysée a également apporté jeudi son soutien à Nicolas Hulot, cible de rumeurs de harcèlement sexuel, et écarté toute démission en l'absence d'une mise en examen du ministre de la Transition écologique.
"Le président a assuré Nicolas Hulot de son entier soutien" lors du conseil des ministres, a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, pour qui "il n'y a pas d'affaire, il y a des rumeurs". "Il y a une jurisprudence clairement établie par le Premier ministre en direction de l'ensemble de son gouvernement, en accord avec le président de la République, qui est que tant qu'il n'y a pas de mise en examen, il n'y a pas de raison qu'une démission soit évoquée", a précisé à la presse l'entourage du chef de l'État.
Nicolas Hulot accusé de harcèlement sexuel: "Il n'y a pas d'affaire, il y a des rumeurs", lance Benjamin Griveaux pic.twitter.com/0Tb4Q7313q
— BFMTV (@BFMTV) 8 février 2018
Des rumeurs "ignominieuses", selon Hulot. Déjà jeudi matin Édouard Philippe a adressé "un message de soutien" à son ministre qui avait démenti des rumeurs "ignominieuses" à son sujet, le Premier ministre déclarant qu'il n'avait "aucune raison de douter de sa parole". Ce message de soutien "reflète la position du président de la République", a ajouté la même source sans autre commentaire. Pilier du gouvernement, Nicolas Hulot s'est défendu jeudi de rumeurs "ignominieuses" de harcèlement sexuel le visant, assurant n'avoir "pas pensé" à démissionner de son poste de ministre, sans pour autant l'exclure pour protéger sa famille.
Contrer "un poison lent qui tue". Au courant de rumeurs qui circulaient depuis plusieurs jours dans les rédactions sur un possible article en préparation, le ministre de la Transition écologique a "pris les devants" pour contrer "un poison lent qui tue", en démentant sur BFMTV tout comportement inapproprié concernant "deux affaires qui n'en sont pas". Il a assuré n'avoir "pas pensé" à démissionner de son poste de ministre, sans pour autant l'exclure pour protéger sa famille.
"Les rumeurs vont bon train dans les rédactions". L'Élysée et Matignon sont également intervenus fin janvier pour défendre Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol. "Gérald Darmanin a la confiance du Premier ministre et la confiance du président de la République", avait déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux fin janvier, alors qu'une partie de la droite a réclamé sa démission. "Les rumeurs vont bon train dans les rédactions. Nous en avons été alerté la semaine dernière. Mais je n'ai pas habitude de commenter les rumeurs, je m'en tiens aux faits, je m'en tiens au droit et j'encourage chacun à faire de même", a commenté Benjamin Griveaux devant la presse, affirmant n'avoir "pas lu l'article d'Ebdo (sur Nicolas Hulot), qui sort demain".