Deux mois après les élections législatives, Emmanuel Macron recevait lundi soir à l’Élysée les candidats de sa majorité qui ont échoué à se faire élire ou réélire. Parmi eux, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand ou encore l’ex-patron des députés marcheurs, Christophe Castaner. Une séance de câlinothérapie sous les ors de la République.
Remobiliser les troupes
Il s’agissait pour le chef de l’État de remobiliser ses troupes. Dans les jardins de l’Élysée, place aux petits fours et au champagne pour les près de 150 invités du président. Le point commun entre ces convives d’un soir : tous ces marcheurs ont échoué à remporter la bataille des législatives dans leurs circonscriptions respectives.
À l’image de Bruno Questel, candidat à sa réélection dans l’Eure, éliminé dès le 1er tour : "Il a été très sensible et respectueux de l'engagement qui a pu être le nôtre et aussi de poser clairement le défi des années futures."
"Il y aura encore des matins de combat et des soirs de conquête"
"Il y aura d’autres échéances. Il y aura encore des matins de combat et des soirs de conquête", a insisté le chef de l’État auprès de ces candidats malheureux. De quoi remotiver Sonia Krimi, ancienne députée de la Manche à la sortie du Palais. "Il a parlé du futur sénatorial car il y a un renouvèlement du Sénat l'année prochaine, il a parlé des départementales, des européennes", raconte-t-elle.
Mais n’est-ce pas là ignorer le message des Français qui n’ont pas voté en leur faveur. Élisabeth Moreno, ex-ministre déléguée et candidate pour les Français de l’étranger, s’en défend. "Accepter une défaite et se retrouver pour réfléchir à l'après, c'est ce que j'appelle de la responsabilité, ne pas le faire c'est de la lâcheté", lance-t-elle.
Ainsi Emmanuel Macron prépare déjà l’après avec ces personnalités issues de la société civile qui s’étaient pourtant jurées de ne pas faire de carrière politique. L’ancien monde n’est jamais trop loin.