Près de la moitié des salariés français sont actuellement au chômage partiel, soit 10 millions de travailleurs. Un dispositif "à poursuivre" pour le moment selon Eric Woerth, député LR de l'Oise, mais qui "va atteindre ses limites". "La situation économique se détériore malgré le chômage partiel... Il faudra bien sortir du confinement et retourner au travail", estime-t-il au micro d'Europe 1, mardi.
>> EN DIRECT - Coronavirus : suivez l'évolution de la situation
Eviter un "cercle vicieux"
Eric Woerth propose notamment de "basculer l'effort" du chômage partiel vers un allègement des charges des entreprises, qui permettrait de réduire le coût du travail et ainsi d'éviter le chômage de masse. "Il faut tout faire pour transformer le chômage partiel en travail réel, et non pas en chômage réel".
"C'est un cercle vicieux. Quand la situation de l'emploi se détériore, cela fait craindre un enchaînement terrible, une montée des populismes, des extrêmes, une reprise de la contestation sociale...", met-il en garde. Il est donc crucial pour Eric Woerth que l'économie française redémarre, avant que la situation ne se dégrade encore. "Les PME doivent reprendre, l'industrie doit reprendre. On travaille moins ici qu'en Allemagne, ou en Italie du Nord", souligne le député.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Combien de décès à domicile faut-il ajouter à l’épidémie ?
> À quoi sert AlloCOVID, la plateforme téléphonique qui utilise l'intelligence artificielle ?
> Pourquoi il va falloir attendre avant de trouver des masques dans les pharmacies
> Coronavirus : le vaccin ROR peut-il être dangereux pour les enfants ?
> Ces plateformes qui aident à trouver un emploi pendant le confinement
Réouverture des restaurants dans les régions peu touchées
Les députés LR ont esquissé dimanche dans le JDD leur stratégie de déconfinement. Parmi leurs propositions, la réouverture dès le 11 mai des cafés et restaurants dans les régions les moins touchées par l'épidémie, ainsi qu'une annulation des charges sociales et fiscale des TPE et PME. "Nous avons besoin d’une programmation précise des choses, on ne peut pas tâtonner dans le domaine économique."