Interrogée par Le Club de la Presse lundi, Ségolène Royal a affirmé sa volonté de voir inscrite dans la Constitution la déchéance de nationalité pour les bi-nationaux nés Français, alors que le gouvernement semble rétropédaler sur la mesure. "Je pense que ce début de polémique est tout à fait regrettable et même très dangereux", a déclaré la ministre de l'Ecologie.
"A titre personnel, je pense que c'est une bonne décision. Ça ne me choque pas du tout qu'un individu ayant porté atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation se voit retirer la nationalité française", a-t-elle lancé. Ségolène Royal a ajouté qu'elle ne voyait pas "où était le scandale, la mesure s'inscrivant dans un dispositif global". "Il ne faut pas y renoncer", a-t-elle insisté.
Le projet de loi pour modifier la Constitution, que l'exécutif avait annoncé au lendemain des attentats du 13 novembre, doit être présenté en Conseil des ministres mercredi.