Pour la ministre, le temps est "à construire des solutions". 1:20
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Ugo Pascolo , modifié à
Au micro d'Europe 1, la ministre de la Transition écologique et solidaire a réagi à la tension qui plane avant le 45ème acte des "gilets jaunes", samedi, alors que les Français redoutent une hausse du prix du carburant.
INTERVIEW

C'est un samedi sous haute tension qui est annoncé à Paris. En pleine journée du patrimoine, certains bâtiments publics vont fermer, tandis que les "gilets jaunes" appellent à une "mobilisation historique" dans les rues de la capitale. Sans oublier l'ombre d'une hausse des prix à la pompe qui menace de mettre de l'huile sur le feu et pourrait donc relancer le mouvement de contestation. Un scénario rejeté avec force par Elisabeth Borne.

"Il n'y a pas de problème d’approvisionnement"

Invitée de la matinale d'Europe 1, vendredi matin, Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, a estimé "qu'il n'y a aucune raison" que les prix à la pompe augmentent. "On a vu qu'il y avait eu un petit coup de chaud sur le prix du baril en début de semaine, mais là il est revenu à son niveau des dernières semaines", rappelle la ministre. De quoi empêcher une hausse alors que le gouvernement n'a pas la main sur les travaux des sites pétroliers détruits en Arabie Saoudite ? "Le gouvernement sera attentif à ce qu'il n'y ait pas de hausse", balaie Elisabeth Borne, martelant "qu'il n'y a pas de problème d’approvisionnement" et que la France dispose "de stocks".

"Le temps est à construire des solutions"

Pour autant, la colère est là. Les "gilets jaunes" rencontrés par Europe 1 promettent même "un beau feu d'artifice" pour l'acte 45. "Je pense que le message des Français a été reçu cinq sur cinq par le président de la République et le gouvernement", rétorque Elisabeth Borne. "On a gelé la hausse de la fiscalité, il y a eu des mesures sur le pouvoir d'achat, et puis il y a la convention citoyenne qui va démarrer début octobre", rappelle-t-elle. Avant de conclure : "Le temps est à construire des solutions. On est à l'écoute des Français pour trouver le bon chemin".