Alors que le Premier ministre Jean Castex s'est exprimé sur le plan de relance de l'économie française post-coronavirus, lors de l'Université d'été du Medef à l'hippodrome de Longchamp, Jean-Pierre Clamadieu, Président du Conseil d’Administration d’Engie, était l'invité d'Europe 1. Il demande à ce que les mesures prévues par ce plan, dont le détail sera dévoilé le 3 septembre, soient mises en place d'"urgence".
Une "course contre la montre"
Au moins un quart des 100 milliards d'euros prévus pour relancer l'économie française bénéficiera aux PME et aux TPE, a annoncé mercredi Jean Castex. "Les chiffres montrent la volonté d’une intervention massive du gouvernement. 100 milliards, c’est un chiffre très important. Le message est fort", a relevé Jean-Pierre Clamadieu.
Mais, souligne-t-il, il va falloir que "ces moyens soient mis en place très rapidement", évoquant une "course contre la montre" face à un certain nombre d'entreprises qui "sont en difficultés de trésorerie. Il faut qu’elles retrouvent le niveau d’activité qui permettent de générer du cash", demande le président du CA d'Engie. Selon lui, il y a donc "une urgence à ce que les mesures du plan de relance se mettent en place". "C'est une question de semaines de mois. Il faut absolument que ce plan s’applique sur des projets concrets, prêts à démarrer très, très vite".
Une reprise "possible" malgré toujours plus de PSE
D'après Jean-Pierre Clamadieu, il sera possible, en 18 ou 24 mois, de "retrouver le niveau de l’année dernière. On aura perdu deux ans, peut-être trois au travers de cette crise. Mais c’est possible, j’en suis convaincu !" Pour cela, il faudra apprendre à "travailler différemment : profiter de cette crise pour progresser dans d’autres domaines. Le fait qu’une part importante du plan de relance soit consacrée à des investissements permettant de faire face à cette crise, c’est très important", a-t-il rappelé.
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Le patron reconnaît toutefois que les PME et TPE sont moins armées que les grands groupes pour résister au choc économique. "On a probablement plus de ressources pour y faire face, mais les grands groupes n’existent pas s'il n’y a pas tout autour d’eux des petites entreprises", a appuyé le président d'Engie, appelant toutes les entreprises quelque soit leur taille et le gouvernement à travailler ensemble pour tenir bon.
En France, 275 plans de sauvegarde de l'emploi ont été enregistrés entre mars, date de début du confinement, et le 19 juillet dernier. Soit plus que les 214 recensés sur la même période l'année dernière, et avec un nombre d'emplois supprimés plus important : 43.343 contre 16.514, selon les données de la Dares (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques).