Dans la dernière ligne droite de la présidentielle, Marine Le Pen et Emmanuel Macron cherchent à attirer des soutiens pour s'assurer d'une victoire au soir du second tour. Si le président sortant accueille celles et ceux qui veulent faire barrage à l'extrême droite, la candidate du Rassemblement national s'est dit ouvert à rassembler différentes tendances pour créer un gouvernement d'union nationale, en cas de victoire dimanche soir. Ce que confirme Louis Aliot, maire RN de Perpignan et soutien de la candidate : "Il y aura évidemment des gens de toutes tendances, y compris des gens de Reconquête, qui participeront à cette nouvelle majorité présidentielle."
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Louis Aliot fait référence au parti d'Éric Zemmour, mais il exclut toutefois la présence de l'ex-polémiste, qui avait recueilli 7% des voix au premier tour, dans le potentiel futur gouvernement de Marine Le Pen. "Éric Zemmour a dit qu'il ne demandait rien, et je ne pense pas qu'il ait comme ambition de devenir ministre d'un gouvernement de Marine Le Pen", souligne-t-il aux micros de Sonia Mabrouk et de Mathieu Bock-Côté.
Une alliance "au-delà des clivages politiques"
Le porte-parole de la campagne de Marine Le Pen rappelle qu'il faut obtenir plus de 50% des voix au second tour pour être élu, ce qui est "au-delà des droites et au-delà des clivages politiques". "Si vous gagnez une élection présidentielle, derrière, vous faites basculer des pans entiers de soutiens qui ne s'étaient même pas exprimés avant le premier tour sur le sujet", espère le maire de Perpignan. Il s'en prend toutefois aux soutiens d'Emmanuel Macron, qui "manquent de patriotisme".
Si Louis Aliot rejette le qualificatif d'extrême droite associé au Rassemblement national, il indique que le parti est "souverainiste". "Il y a une grosse partie de gens de droite, mais il y a aussi une petite partie qui vient de la gauche. C'est un peu ce qui s'était dessiné au moment du référendum de la Constitution européenne" en 2005, détaille le maire de Perpignan.