Après avoir longtemps tergiversé, il est finalement candidat. Claude Bartolone brigue l'investiture socialiste pour conduire la liste du PS en Ile-de-France aux élections régionales de décembre prochain. "Si ma candidature peut permettre le rassemblement, je la déposerai", a affirmé le président de l'Assemblée nationale, mercredi soir sur BFMTV. Jeudi, Manuel Valls lui a apporté son soutien. "Comme militant, comme élu et comme responsable, j'appelle à ce rassemblement le plus large autour de cet engagement qui est celui de Claude Bartolone", a déclaré le Premier ministre.
Mise à jour : Claude Bartolone, est officiellement candidat à l'investiture du PS pour briguer la région Ile-de-France aux élections de décembre, a annoncé jeudi soir son entourage à l'AFP. "Sa candidature à été déposée à Solférino", le siège du parti, a-t-on ajouté.
Eviter une guerre fratricide. L'Elysée et le PS travaillaient depuis plusieurs semaines sur l'hypothèse Bartolone. Sa candidature apparaissait comme une solution pour éviter une guerre fratricide au sein des socialistes franciliens. La candidature de Jean-Paul Huchon, actuel président PS de la région, est en effet contestée par sa numéro deux, Marie-Pierre de La Gontrie. Une primaire devrait avoir lieu le 28 mai pour départager les deux impétrants, mais cette perspective n'est pas du goût de l'Elysée, soucieuse d'éviter un combat de "nains" politiques. D'autant que l'Ile-de-France figure parmi les rares régions que la gauche espère conserver.
La Gontrie se rallie à Bartolone. Premier succès : Marie-Pierre de La Gontrie a annoncé jeudi matin qu'elle se ralliait à Claude Bartolone. "Aujourd'hui l'heure est plus que jamais à la mise en ordre de marche des socialistes et à l'élaboration de notre projet pour les franciliens", déclare-t-elle dans un communiqué. "Je souhaite que Claude Bartolone y parvienne et j'y participerai dès aujourd'hui avec conviction à ses côtés".
Huchon temporise. Quant à Jean-Paul Huchon, qui se verrait bien briguer un quatrième mandat consécutif, il a accueilli avec prudence l'annonce de Claude Bartolone. "Claude Bartolone et moi-même sommes convenus d'échanger ensemble dans les tout prochains jours pour permettre le rassemblement le plus large possible des socialistes franciliens", a déclaré le président de la région dans un communiqué, mercredi soir. "Tous deux considérons que le rassemblement des socialistes, puis de l'ensemble de la gauche, est une condition indispensable pour l'emporter face à la droite et l'extrême-droite en décembre prochain", assure-t-il.
Aux yeux de l'Elysée et des dirigeants du PS, Claude Bartolone apparaît comme un candidat capable de rassembler largement à gauche, sur fond de bisbilles entre le PS et les écologistes et communistes. Des contacts discrets ont d'ailleurs été pris avec la gauche de la gauche. Sur un plan plus personnel, cette candidature du patron de l'Assemblée acte la fin de son ambition pour Matignon et lui offre une perspective pour l'après 2017.
Tentatives de conciliation. Pourtant, le titulaire du "Perchoir" a hésité jusqu'au dernier moment, alors que les candidats à la primaire avaient jusqu'à jeudi pour se déclarer. Selon les informations de Caroline Roux sur Europe 1, Claude Bartolone et Jean-Christophe Cambadélis ont convoqué lundi Jean-Paul Huchon et Marie-Pierre de La Gontrie pour tenter de leur faire accepter l'idée d'une candidature commune. Sans succès.
Hamon se rallie. Un autre candidat pressenti, Benoît Hamon, a en tout cas indiqué qu'il ne serait pas de la partie. Dans un communiqué, l'ancien ministre de l'Education nationale a apporté mercredi son "total soutien" à Claude Bartolone.
Je soutiens la candidature de @claudebartolone pour être notre futur Président de région ! #unité#IDFpic.twitter.com/aNimwwWe7J
— benoithamon (@benoithamon) May 6, 2015