Valérie Pécresse s'en est prise mercredi à Claude Bartolone sur la gestion de la gauche en Ile-de-France lors du débat sur les élections régionales organisé par I-Télé et Europe 1. La candidate de droite n'a pas épargné son adversaire socialiste qui a violemment répliqué.
"L'honneur perdu de la gauche". L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy s'est d'abord attaquée "à l'honneur perdu de la gauche régionale dans ce dernier mandat", en accusant "certains conseillers régionaux de s'être servis au lieu de servir les Franciliens". Valérie Pécresse a notamment cité sans la nommer Michèle Sabban, "la vice-présidente qui présidait la commission 'logement social' et qui s'est attribuée à elle-même un logement social" et les subventions politiques aux associations telles que l'Unef. "Je ferai la transparence, vous saurez tout sur ma gestion", a promis la candidate des Républicains si elle est élue dimanche.
"Nous avons connu le 13 novembre". Face à ces accusations, Claude Bartolone a d'abord répondu sur la vice-présidente "qui a été sanctionnée par le président Huchon". Interrompu plusieurs fois par son adversaire qui soutient que cette dernière n'a pas quitté son logement, le président de l'Assemblée nationale s'est énervé : "c'est une des raisons qui m'a amené à être très réservé par rapport à ce genre de débat. Nous avons connu le 13 novembre. Il y a une demande de rassemblement dans le pays qui est une exigence de nos compatriotes vis-à-vis des responsables politiques".
Le tweet d'une colistière de Valérie Pécresse. Le candidat socialiste a poursuivi sa contre-attaque en citant "un tweet d'une colistière de Madame Pécresse disant que l'IVG tue 200.000 enfants par an". Le tweet en question a été écrit par une membre de Sens commun au sein du parti Les Républicains. "On peut se poser des questions sur la position des amis de Madame Pécresse sur le Planning familial", a ajouté Claude Bartolone. La réplique de Valérie Pécresse ne s'est pas fait attendre : "j'ai voté toutes les subventions du planning familial, je défends les droits des femmes depuis des années quand vous ne vous y intéressez absolument pas".
"Je vais nettoyer les écuries d'Augias". Le président de l'Assemblée nationale a alors ressorti une phrase de Valérie Pécresse qui avait fait le buzz dans Le Petit Journal : "qui mieux qu'une femme pour faire le ménage", afin d'illustrer "l'attitude courtoise et respectueuse" de son adversaire. La candidate de droite a alors rétorqué : "je veux nettoyer les écuries d'Augias. On ne doit pas prendre l'argent des Franciliens pour se servir'. "Mais déposer plainte s'il y a eu de l'argent de pris!", lui a répondu Claude Bartolone, avant que Valérie Pécresse ne précise : "l'argent des impôts! La gauche pense que ça lui appartient!"