Cela fait un an que le candidat de la France Insoumise a lancé sa campagne dans toute la France, avec à chaque fois beaucoup de monde dans ses meetings. A tel point que le candidat commence ses discours dehors, sur une estrade. Et dans la foule, il y a des électeurs séduits qui n'ont précédemment jamais été à gauche.
"Je ne suis pas ouvrier, je suis chef d’entreprise". Une affiche du candidat Mélenchon entre les mains, Jean-Marc, Strasbourgeois de 50 ans, patiente dans file d'attente d'Insoumis. C'est son premier meeting politique, Jean Luc Mélenchon dit-il l'a transformé : "il faut savoir que c’est la première fois de ma vie que je vais voter à gauche. J’ai toujours voté à droite. Je ne suis pas ouvrier, je suis chef d’entreprise et aujourd’hui, je ne trouve aucun candidat capable de représenter la France, à part Mélenchon car je trouve que c’est lui le plus sincère".
Même changement chez David, 24 ans, en 2012 il a voté Nicolas Sarkozy : "j’aimais bien la prestance de l’homme. Le discours semblait juste, cohérent, mais ce n’était pas ça. Mélenchon aussi a de la prestance, il parle bien. Depuis que j’ai lu son livre, cela m’a fait changer complètement".
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Le seul candidat qui tient "un discours humaniste". Quant à Raphael, ancien électeur centriste, il a posé une journée de RTT pour voir le candidat de la France Insoumise : "le centre n’est plus vraiment le centre. Dernièrement, le centre est plus orienté à droite, un sponsoring de la droite".
Et, plus surprenant encore, quelque uns ont été autrefois dans les rangs du FN, explique Nicole : "ah oui, il y en a qui s’intéressent, qui voudraient un gouvernement à poigne". Donc un homme "fort", le seul candidat qui tient aujourd'hui, dit-elle, "un discours humaniste".