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Invité de la matinale d'Europe 1, mardi, le maire de Nice et ancien ministre Christian Estrosi a avancé plusieurs pistes de réflexion sur l'immigration, en débat à partir de la semaine prochaine.
INTERVIEW

La décision d'Emmanuel Macron de lancer un débat sur l'immigration, qui s'ouvrira la semaine prochaine, continue de faire réagir. Il y a ceux qui condamnent cette initiative, et ceux qui s'en félicitent pour rivaliser de fermeté à l'encontre des immigrés. C'est le cas de Christian Estrosi, maire de Nice et invité de la matinale d'Europe 1, mardi.

Sur notre antenne, l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy a formulé plusieurs propositions en la matière. Il souhaite d'abord "que les maires aient un droit d'information, comme ç'a été décidé pour les fichés S, sur les déboutés d'asile sur leur territoire". "Pour tous ceux à qui seraient délivrés une obligation de quitter le territoire national, je veux que nous puissions de cette information".

"Au moins 70% d'abus" pour l'AME à Nice

Christian Estrosi, en lice pour les municipales de mars 2020 à Nice, veut également "que tout réfugié condamné perde son statut de réfugié et soit raccompagné immédiatement chez lui". Il se dit enfin favorable à la suppression de l'Aide médicale d'État "sauf pour des causes humanitaires majeures".

" Avec la carte vitale, il y a des fraudes qui ne sont pas poursuivies et pas sanctionnées "

À l'appui de cette proposition, exclue par la majorité, le maire de Nice avance le chiffre d'"au moins 70% d'abus" en la matière. D'où ce chiffre sort-il ? "Je suis le président du conseil de surveillance de l'hôpital public, j'ai quand même des informations et un regard sur ce qui se passe", argumente l'édile niçois. "Quand on voit que ce sont des populations étrangères qui viennent pour des soins tout à fait ordinaires qui pourraient être pratiqués chez eux sur le dos des contribuables français, ce n'est plus possible", défend-il.

La chasse aux "complicités dans le service public"

Et Christian Estrosi de se lancer dans une diatribe contre les fraudes dans ce secteur : "Avec la carte vitale, il y a des fraudes qui ne sont pas poursuivies et pas sanctionnées. On le sait et il y a même des complicités à l'intérieur des services publics", affirme-t-il. "Quand on sait qu'on reçoit un patient avec la carte de son cousin, de son oncle ou de sa tante, sans le dénoncer, j'estime que c'est une complicité. À cet égard, tout le monde doit faire l'objet de contrôle beaucoup plus stricts qu'ils ne sont pratiqués aujourd'hui."

Estrosi veut un débat "avec les maires"

"Je ne demande à ce que ça ne soit pas qu'un débat entre le gouvernement et le Parlement, mais aussi avec les maires, qui sont confrontés en premier à tous les problèmes", défend Christian Estrosi à une semaine de l'ouverture de ce débat voulu par Emmanuel Macron et salué par le maire de Nice, qui dénonce sur notre antenne un communautarisme qui "rampe telle une pieuvre pour essayer de toucher les consciences collectives". "J'espère que ce débat sera extrêmement enrichissant", souhaite-t-il.