Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a convoqué une réunion, qui doit se tenir vendredi après-midi, sur la "situation migratoire" à Lampedusa, petite île italienne qui fait face ces derniers jours à des arrivées record de migrants par la Méditerranée. Plus de 7.000 personnes en provenance d'Afrique du Nord ont débarqué mardi et mercredi à Lampedusa, une des principales portes d'entrée vers l'Europe, soit l'équivalent de la population locale sur cette île, qui s'est déclarée en état d'urgence.
Renforts dans la lutte contre l'immigration irrégulière
"Gérald Darmanin a convoqué une réunion (vendredi) sur la situation migratoire italienne, à la suite des événements survenus à Lampedusa", a indiqué le ministère français de l'Intérieur. Cette réunion doit se tenir dans l'après-midi avec les "services concernés" de la police, de la gendarmerie et de l'immigration, a-t-on précisé. "Tout le monde a vu les images extrêmement impressionnantes de cette submersion migratoire, dont ce n'est malheureusement que le début", avait déclaré jeudi à l'AFP Marion Maréchal, la numéro deux du parti d'extrême droite Reconquête, en annonçant son départ pour Lampedusa.
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Lors d'un déplacement à Menton (Alpes-Maritimes) mardi, Gérald Darmanin avait pour sa part annoncé des renforts dans la lutte contre l'immigration irrégulière à la frontière italienne, où la France constate "une augmentation de 100% des flux", avait-il dit.
"Record absolu" d'arrivées
Le ministère de l'Intérieur n'a pas indiqué, à ce stade, si la France pouvait s'aligner sur la décision de l'Allemagne, qui a annoncé mercredi suspendre l'accueil volontaire de demandeurs d'asile en provenance d'Italie, prévu par les accords européens, en raison d'une "forte pression migratoire" et du refus de Rome d'appliquer ces mêmes accords.
À Lampedusa, le centre d'accueil prévu pour héberger moins de 400 personnes est débordé, avec des hommes, des femmes et des enfants contraints de dormir dehors sur des lits de fortune en plastique, beaucoup enveloppés dans des couvertures de survie. Sur les quelque 7.000 arrivées, plus de 5.000 personnes ont débarqué mardi sur les côtes italiennes, presque exclusivement à Lampedusa et près de 3.000 mercredi, selon le ministère italien de l'Intérieur. Un "record absolu", selon Matteo Villa, du centre de réflexion ISPI.