C’est l’une des questions polémiques posée par Emmanuel Macron dans sa lettre récemment envoyée aux Français. Le président de la République y évoquait des objectifs chiffrés en matière d’immigration, une manière de parler de quotas sans écrire ce mot qui fâche.
Le sujet sera donc au menu du grand débat national, mais pour Benjamin Griveaux, le niveau national n’est pas le bon. "La question migratoire doit être posée au niveau national et au niveau européen. Elle sera au coeur des élections européennes", a déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement dans le cadre du Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos. "Je crois à des objectifs chiffrés européens", a ensuite lâché le secrétaire d’Etat.
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"Nous ne pouvons pas être que quelque pays européens à assumer l'immigration". Si le porte-parole du gouvernement ouvre la porte à ce qui ressemble donc fort à des "quotas" - mais à l’échelle de l’Union européenne -, c’est parce que, selon lui, "aujourd’hui, vous avez des règles tellement différentes entre les pays de l’Union européenne, parfois même avec nos voisins les plus proches". Alors, "l’Europe doit s’emparer de ce débat", insiste Benjamin Griveaux. "Parce que la base de l’Europe, c’est la solidarité entre les pays européens. Et la solidarité doit aussi jouer au niveau migratoire. Nous ne pouvons pas être que quelque pays européens à assumer cette question de l’asile et cette question de l’immigration. Ça doit être quelque chose de partagé entre les pays de l’Union. Ça fait partie des valeurs de l’Union européenne".
Pour ce qui concerne la France, Benjamin Griveaux a toutefois rappelé l'attachement d'Emmanuel Macron au droit d'asile. "La question, c’est de savoir est-ce que, d’abord, on garantit l’accueil inconditionnel et le droit d’asile. La réponse est oui", a-t-il tranché.