Interrogé par Gilles Bouleau et Anne-Sophie Lapix dans les journaux télévisés de TF1 et France 2 jeudi, Emmanuel Macron s'est notamment exprimé sur le soutien de la France à l'Ukraine ainsi que sur la sécurité en Europe et en France. Une interview dans laquelle le chef de l'État a été "excellent" selon le journaliste Franz-Olivier Giesbert, invité de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi. "Je suis un journaliste honnête [...] je tape à bras raccourcis régulièrement sur Emmanuel Macron et là, franchement, c'était sobre, c'était bien", a-t-il estimé.
"S'il n'avait pas peur, il n'aurait pas fait tuer Alexeï Navalny"
Le chef de l'État a réaffirmé jeudi qu'il était impensable pour lui que Moscou l'emporte sur le terrain en Ukraine. Et d'évoquer, en parlant de Vladimir Poutine, "une personne qui a franchi toutes les limites". "Il y a quelques mois, l'Ukraine n'était pas dans cette situation et il y a quelques mois, on ne pensait pas que Donald Trump allait peut-être gagner les élections [...] quand on regarde un peu loin, il y a une forme d'inquiétude", a poursuivi l'écrivain jugeant qu'il fallait montrer les muscles à Vladimir Poutine.
Au micro d'Europe 1, Franz-Olivier Giesbert a estimé que le chef de l'État s'était adressé jeudi soir tout autant aux Français qu'à Vladimir Poutine. "[Emmanuel Macron] a fait de la pédagogie, il a expliqué la réalité des choses. La Russie, c'est une kleptocratie, c'est une mafia qui gouverne. [Poutine] ne veut pas être pendu, il a peur de son peuple. Et quelle est la manière façon de s'en sortir pour lui ? C'est toujours la fuite en avant, avancer, donner à manger aux nationalistes c'est-à-dire des petites conquêtes régulièrement [...] S'il n'avait pas peur, il n'aurait pas fait tuer Alexeï Navalny, il n'aurait pas fait attaquer à coups de marteau son ancien bras droit, c'est quelqu'un qui n'est pas à l'aise", a observé le journaliste.
Lors de son entretien, le président de la République a déclaré que le "régime du Kremlin est l'adversaire" de la France mais pas son ennemi. "Nous ne faisons pas la guerre à la Russie et au peuple russe. Nous sommes prêts à répondre à une escalade possible de la Russie", a-t-il indiqué, n'excluant pas l'envoi de troupes au sol en Ukraine.