Les désignations pour les législatives créent des remous chez Les Républicains. En cause, l'investiture de Patrick Balkany ou encore celle de Georges Tron. En interne, de nombreuses voix dénoncent ces décisions et l'absence de règles dans ces désignations.
"C'est affligeant". "On a été mauvais", lâche un membre, sarkozyste, de la commission d'investiture. Il avoue être, comme beaucoup de ses collègues, "choqué" par la désignation de Patrick Balkany et par celle de Georges Tron, ancien ministre renvoyé aux assises pour viols en réunion. "C'est affligeant", déplore de son côté un lemairiste. Alain Juppé, lui, fait tout simplement savoir qu'il ne se sent "pas engagé" par des investitures menées "à la hussarde". Le maire de Bordeaux est également mécontent que tous ses poulains n'aient pas été investis.
"On aurait dû fixer des règles". Depuis le début du processus, les désignations pour les législatives créent des tensions. Alors que Nicolas Sarkozy voulait aller vite, Alain Juppé a toujours dit que les candidatures seraient officiellement validées après la primaire. Objectif : permettre au candidat à la présidentielle de choisir ses troupes. Les tensions et les ratés étaient donc prévisibles. "On aurait dû fixer des règles", regrette un élu. "D'abord, pas de candidats mis en examen et pas non plus de candidats de plus de 70 ans pour renouveler", poursuit-il. De telles règles étaient cependant difficiles à imposer lorsque l'on sait que Nicolas Sarkozy est mis en examen pour le financement de sa campagne de 2012 et qu'Alain Juppé fêtera ses 71 ans cet été.