Emmanuel Macron s'est engagé lors d'un vif échange avec une habitante de Saint-Martin à revenir sur l'île, si possible, "avant un an", selon des images mises en ligne mercredi sur Twitter par un journaliste de Radio France.
Echange tendu entre Emmanuel #Macron et Lila, une habitante de Grand-Case: "Je vais pas dire Monsieur le Président parce que je peux pas." pic.twitter.com/2q1vzcyYyW
— Gilles Gallinaro (@GallinaroG) 13 septembre 2017
"Vous êtes sur une tour d'ivoire". "Pour moi de l'extérieur, et je ne suis peut-être pas la seule, vous êtes sur une tour d'ivoire et vous descendez de temps en temps, (…) j'avais besoin de vous le dire entre quatre yeux", a déclaré avec vigueur mardi une résidente de Grand-Case au chef de l'État, sur l'île de Saint-Martin, dévastée par le passage d'Irma. "Je suis là pour ça aussi", lui a répondu Emmanuel Macron.
" "Dans 6 mois, si c'est construit, je vais vous appeler monsieur le Président. Aujourd'hui non" "
Un échange vif. Cette habitante a exprimé le souhait que le président revienne sur l'île "dans un an". "Je voudrais même revenir avant un an, ça fait tard un an", lui-a-t-il assuré. "Dans 6 mois, si c'est construit, je vais vous appeler monsieur le Président. Aujourd'hui non, pour moi c'est Monsieur Macron, Emmanuel", lui a rétorqué la résidente, appelée "Lila" par le chef de l'État. "Vous avez tout intérêt parce que je suis aussi une chieuse", a-t-elle prévenu. "Est-ce que je peux me permettre de vous dire que ça se voit un peu, mais je ne vous demande pas de changer pour autant", a ironisé Emmanuel Macron, alors que l'échange semblait se détendre, les deux interlocuteurs échangeant un sourire.
"Saint-Martin renaîtra". En visite à Saint-Martin mardi, avant de se rendre à Saint-Barthélemy mercredi, Emmanuel Macron a assuré ne pas avoir "vu énormément de gens qui (lui) ont dit 'je veux partir'". "On va les aider y compris les fonctionnaires d'ailleurs, (…) il y aura une relève qui sera établie pour pouvoir partir", a-t-il promis. "Notre pays a connu parfois bien pire on l'a oublié", a jugé le Président, évoquant la catastrophe du barrage de Malpasset, dont la rupture avait dévasté Fréjus (Var) en 1959, causant la mort de plus de "400 personnes". "On pensait que tout était fini, et Fréjus a réussi à renaître" et "Saint-Martin renaîtra", a-t-il déclaré.