Israël-Gaza : équilibre, prudence dans le choix des mots... L'exécutif marche sur des œufs

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Jacques Serais / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Selon le dernier bilan annoncé ce mercredi par Élisabeth Borne, 24 Français ont été tués lors de l'attaque terroriste du Hamas en territoire israélien, survenue le 7 octobre dernier. Sept sont toujours portés disparus. Et alors qu'un hôpital de Gaza a été touché par une frappe mardi soir, l'exécutif joue la carte de la prudence au moment de s'exprimer.

Ménager les deux camps. Voilà ce à quoi s'attelle Emmanuel Macron avant chaque prise de parole à propos d'Israël ou de la situation à Gaza . "Solidarité à l'égard d'Israël, du peuple israélien. Je veux dire tout notre soutien pour qu'Israël puisse se défendre", déclare-t-il notamment, avant d'équilibrer immédiatement son propos : "J'ai pu passer des messages d'alerte demandant le respect du droit international et nous avons toujours veillé à distinguer le Hamas , qui est un groupe terroriste, des autorités palestiniennes et plus encore du peuple palestinien". 

Plus de dix jours après l'attaque meurtrière du Hamas en territoire israélien, suivi de la riposte de l'État hébreu, qui prépare activement son offensive terrestre sur la bande de Gaza, Emmanuel Macron se veut prudent dans le choix des mots. Une pondération d'autant plus marquée depuis qu'un hôpital gazaoui a été touché par une frappe imputée à Israël par le Hamas , tandis que l'État hébreu en attribue la responsabilité au Djihad islamique. 

"Moi, je suis ici pour vous donner des faits"

"La France condamne", écrit ainsi le chef de l'État tandis que la Première ministre Élisabeth Borne s'empresse, elle aussi, de réagir. "Toute la lumière devra être faite sur ce drame. Les auteurs devront être identifiés et rendre des comptes", a-t-elle déclaré ce mercredi. 

Mais lorsque les États-Unis pensent avoir trouvé les auteurs et que Joe Biden impute la frappe à une roquette tirée depuis un groupe terroriste à Gaza , le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran , préfère ne pas se prononcer : "Le président des États-Unis a parlé de probabilité. Moi, je suis ici pour vous donner des faits, lorsque j'ai connaissance de ces faits". Des précautions loin d'être étrangères au climat de tension, aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. Ce mardi, des milliers de manifestants étaient rassemblés devant les ambassades de France en Tunisie et en Iran.