François Hollande a réaffirmé jeudi soir "l'urgence" à "recréer une perspective politique" dans le processus de paix israélo-palestinien, lors d'une rencontre à l'Elysée avec son homologue palestinien, Mahmoud Abbas. Le chef de l'Etat a "exprimé sa préoccupation devant la fragilité de la situation au Proche-Orient et la montée des violences", selon un communiqué diffusé par l'Elysée. "Alors que le dernier rapport du Quartette montre que la solution des deux Etats est menacée par la poursuite de la colonisation, l'urgence est de recréer une perspective politique", a-t-il souligné.
Mahmoud Abbas John Kerry à Paris. va rencontrer François Hollande "a confirmé" à Mahmoud Abbas "l'engagement de la France de poursuivre la dynamique créée par la réunion ministérielle de Paris du 3 juin ainsi que son approche des prochaines étapes devant conduire à la tenue d'une conférence internationale". Le président de la République a encore assuré que "la France ne ménagera(it) pas ses efforts pour mobiliser la communauté internationale autour de la relance du processus de paix".
Le président de l'Autorité palestinienne doit aussi rencontrer le secrétaire d'Etat américain John Kerry pendant son passage dans la capitale française. Les deux dirigeants palestinien et américain, qui s'étaient vus en février à Amman, doivent également discuter des "efforts actuels pour faire avancer une solution à deux Etats" palestinien et israélien.
Les Etats-Unis traînent des pieds. Le processus de paix israélo-palestinien est totalement gelé depuis deux ans et l'espoir d'une relance avant la fin de la présidence de Barack Obama quasi inexistant. Toutefois, le 3 juin à Paris, une trentaine de représentants de pays arabes et occidentaux, de l'ONU et de l'Union européenne, s'étaient réunis pour soutenir une initiative française visant à organiser une conférence internationale avec les Israéliens et les Palestiniens d'ici la fin de l'année. Mais John Kerry était allé à Paris en traînant les pieds et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait catégoriquement rejeté cette initiative française soutenue par les Palestiniens et l'UE.
Par ailleurs, le Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, UE, ONU) est également intervenu en exhortant Israël, dans un rapport début juillet, à cesser la colonisation des Territoires palestiniens tout en appelant les Palestiniens à renoncer à la violence. Ce rapport a été critiqué par Israël et par les Palestiniens.