Nicolas Hulot est revenu mardi sur l'objectif de réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité en France à 50% d'ici 2025, estimant que ce délai n'était pas tenable. Pour le ministre de la Transition énergétique, la France doit se donner en moyenne dix années supplémentaires, notamment pour éviter d'avoir à rouvrir des centrales thermiques. "Les saisons changent. Il y a eu le temps de la campagne électorale, maintenant il y a le temps de la réalité", a commenté Christian Jacob, patron des députés LR, mercredi au micro de Patrick Cohen dans Europe Matin.
Avaler des couleuvres. "J'espère que le chapeau de Monsieur Hulot a bon goût, parce qu'il va le manger plusieurs fois", lâche ce chiraquien historique, rappelant que l'ancien animateur télé a toujours soutenu les objectifs fixés par François Hollande, à savoir que la part du nucléaire dans la production française d'électricité n’excède plus les 50% en 2025. "La prochaine étape se sera Notre-Dame des-Landes", ironise-t-il. "J'attends que la loi s'applique, que l'aéroport se fasse et que cette zone de non-droit n'existe plus".
Les engagements climatiques. "Le nucléaire n'est pas une fin en soi", estime encore le député LR de la Seine-et-Marne. "Simplement, aujourd’hui, c'est l'énergie la plus propre et la moins chère que nous ayons. S'il s'agit de fermer des centrales pour remettre des centrales thermiques en route, ça n'a aucun sens". Nicolas Hulot a notamment estimé mardi, à la sortie du Conseil des ministres, que s'en tenir à 2025 nécessiterait éventuellement de rouvrir des centrales au charbon, ce qui pourrait mettre en péril les engagements climatiques pris par la France dans le cadre de l'Accord de Paris.
>>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Christian Jacob au micro de Patrick Cohen :