Jacqueline Gourault, la "Madame Corse" du gouvernement, rencontre vendredi à Ajaccio Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, une première prise de contact depuis l'écrasante victoire aux élections territoriales de ces élus nationalistes qui attendent "un geste politique fort" de l'exécutif.
Deux entretiens. Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, a été accueillie par les deux responsables nationalistes, au siège de la nouvelle Collectivité territoriale unique de Corse, a constaté une journaliste de l'AFP. Arrivée vers 08h45, elle a seulement déclaré être "ravie d'être ici".
Elle entame sa journée par un entretien qui devait durer environ 45 minutes avec Gilles Simeoni, dirigeant du mouvement autonomiste Femu a Corsica et élu mardi président du Conseil exécutif de la nouvelle Collectivité territoriale unique de Corse. Elle devait rencontrer ensuite Jean-Guy Talamoni, le dirigeant du mouvement indépendantiste Corsica Libera et président de l'Assemblée de Corse, également élu mardi.
La langue corse et les amnisties au programme. Lors de ces entretiens avec Jacqueline Gourault puis avec le chef du gouvernement, les dirigeants nationalistes défendront leurs principales revendications : coofficialité de la langue corse et du français, statut de résident corse permettant de protéger les insulaires de la spéculation immobilière, et amnistie des prisonniers dits "politiques". Le tout avec en ligne de mire un statut d'autonomie de plein droit d'ici trois ans, pour une application effective d'ici dix ans.
Une conférence de presse à venir. Les deux élus nationalistes, reconduits à la tête des institutions de l'île de Beauté le 2 janvier après la victoire écrasante (56,5%) de leur liste commune Pè a Corsica (Pour la Corse) au second tour des élections territoriales le 10 décembre, devaient s'exprimer devant la presse, pendant que Jacqueline Gourault sera reçue à la préfecture vers 11 heures. Jacqueline Gourault devrait s'adresser à la presse à 16h45 à la préfecture de Corse. Samedi, elle devrait se rendre sur les sites des incendies qui ont touché l'île depuis le début de la semaine, attisés par les rafales de la tempête Eleanor.