Jacqueline Sauvage : pour Bayrou, "tout le monde est d'avis qu'elle peut être libérée"

  • Copié
, modifié à
Invité vendredi sur Europe 1, le président du MoDem a jugé "incompréhensible" que la décision de ne pas accorder de libération conditionnelle à Jacqueline Sauvage.
INTERVIEW

Malgré la grâce partielle accordée par François Hollande et les préconisations du procureur, Jacqueline Sauvage reste en prison. Le tribunal d'application des peines de Melun a en effet rejeté vendredi la demande de libération conditionnelle de cette femme condamnée à dix ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent. Une décision que François Bayrou a jugé "incompréhensible" vendredi soir sur Europe 1, avant d'appeler de ses voeux une nouvelle intervention du président de la République. 

"Tout le monde est d'avis qu'elle peut être libérée". "C'est une décision incompréhensible. (...) On est devant une proposition de décision de mise en liberté conditionnelle, c'est-à-dire sous surveillance, et le procureur de la République lui-même demande la liberté. Quand on en est à la question de la liberté conditionnelle, la question qui se pose, c'est la dangerosité de la personne visée. Présente-t-elle un danger pour la société ? Tout le monde est d'avis qu'elle peut être libérée. Franchement, quand on voit le nombre de personnes infiniment plus dangereuses qui ont été mises en liberté et sous bracelet électronique, on se dit qu'il y a là une discussion qui ne correspond pas à la question posée. Je suis certain que beaucoup de Français pensent la même chose", a déclaré François Bayrou.

"Il me semble qu'il y a comme un déséquilibre". Et ce dernier de poursuivre : "Si on veut sortir de cette affaire le plus vite possible, c'est évidement la question de la grâce présidentielle qui se pose. Je sais bien que beaucoup de gens pensent que la grâce n'est pas bien. Moi, j'ai toujours défendu l'idée qu'il doit y avoir, devant toute décision de justice, un recours quand il y a une très grande émotion ou une très grande inquiétude de l'opinion. Il faut qu'on puisse apaiser les choses". "Je commente très rarement les décisions de justice mais, là, il me semble qu'il y a comme un déséquilibre, quelque chose qui ne correspond pas à la question qui est posée", a conclu le maire de Pau.