"J’ai ma vérité, qui est la vérité, et c'est la même que celle de François Fillon", affirme l'ancien suppléant du candidat de la droite

© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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A.H.
Dans une interview accordée à Ouest-France, Marc Joulaud, l'ancien suppléant de François Fillon, l'assure de son soutien en pleine tempête.

Depuis le début des déboires judiciaires de François Fillon, il n'avait jamais pris la parole aussi longuement. Marc Joulaud, maire de Sablé-sur-Sarthe et protagoniste de "l'affaire Fillon", s'est confié au quotidien régional Ouest-France.

"Je n'ai pas douté". Au lendemain de l'annonce de la convocation de François Fillon devant le juge à des fins de mise en examen, l'ancien suppléant de François Fillon affirme avoir toujours su que le candidat LR à la présidentielle se maintiendrait dans la course. "Dans la matinée, j’étais en contact avec le QG de campagne qui m’a dit qu’il continuait. Je n’ai pas douté", assure-t-il. Alors que de nombreux soutiens de François Fillon quitte le navire, Marc Joulaud reste "convaincu" des chances de son candidat pour remporter l'élection présidentielle. "Comme pendant les primaires, ça passera", pense-t-il.

"J'ai ma vérité, qui est la vérité". Pour ce qui est des accusations portées à l'encontre de la famille Fillon, et en particulier de Penelope Fillon, Marc Joulaud reste - comme depuis le début de l'affaire - très évasif. "J’ai été auditionné par les enquêteurs et je leur ai donné tous les éléments. Je ne peux rien dire de plus. J’ai décidé, avec la justice, de garder le secret sur nos échanges", déclare le maire sarthois. "Je suis confiant. J’ai ma vérité, qui est la vérité et c’est la même que celle de François Fillon", martèle l'élu.

Le 8 février, au conseil municipal, quelques jours après les premières révélations, Marc Joulaud avait dénoncé "une tentative d'assassinat politique" à l'encontre de l'ancien maire de Sablé-sur-Sarthe. L'ami de François Fillon depuis les années 1990 indique aujourd'hui n'a pas avoir reçu de convocation des juges, mais qu'il "irait", si c'était le cas. "Je ne me cacherai pas dernière mon immunité parlementaire", promet-il.

À Sablé, "une distance" avec ses administrés. Quand Le Canard Enchaîné le contacte pour son enquête, Marc Joulaud avoue que "le ciel [lui] tombe sur la tête", "le sol se dérobe". Un mois après les premières révélations, il confie vivre "plus sereinement". "Les deux premières semaines ont été très dures, avec une pression, notamment médiatique, très forte. C’est quelque chose à laquelle on n’est pas préparé et pas habitué. Je ne souhaite ça à personne", avoue-t-il. Dans son fief de Sablé-sur-Sarthe, il indique avoir été relativement épargné par les commentaires désobligeants. "Les gens ne venaient pas m’en parler. Mais j’ai constaté une distance et des regards", admet-il.