Robert Badinter était l'invité exceptionnel ce samedi matin de Jean-Pierre Elkabbach sur CNEWS et Europe 1. L'ancien ministre de la Justice, à l'origine de l'abolition de la peine de mort en France, a fait un état des lieux du progrès des droits fondamentaux en France et a fustigé la progression des idées pro-peine de mort en France. Il a aussi tancé, sans les nommer, les polémistes. Robert Badinter participera cet après-midi à une cérémonie de commémoration des 40 ans de l'abolition de la peine de mort au Panthéon en présence d'Emmanuel Macron.
"Je les écoute avec un certain sourire de scepticisme"
Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach sur la chute dans les sondages de Marine Le Pen, Robert Badinter a montré son désintérêt pour ces questions-là. "La question pour moi, qui n'appartient plus à la scène politique, c'est le mouvement de l'histoire. Ce que nous avons aujourd'hui, par rapport à d'autres crises internationales, face à des régimes dictatoriaux qui voulaient notre perte, pardonnez-moi, mais c'est dérisoire. Rappelez-vous seulement qu'en 1983, il y avait encore des fusées atomiques SS-20 pointés sur Paris par L'Union soviétique. Là, c'était la menace de la destruction totale. C'est ça que j'ai connu à la table du conseil des ministres. Alors les polémiques actuelles je les regarde et les polémistes je les écoute avec un certain sourire de scepticisme et parfois de mépris".