Olivier Faure persiste et signe. Invité d'Europe 1 matin week-end ce samedi, le patron du Parti socialiste a répondu aux critiques que lui ont adressés ces dernières semaines plusieurs membres de sa formation politique. Parmi eux, David Samzun, le maire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), qui voit en Olivier Faure le "fossoyeur de la gauche" et regrette, dans les colonnes d'Ouest-France, une "mise sous la tutelle intellectuelle de Jean-Luc Mélenchon". Récemment, l'édile de Paris, Anne Hidalgo, a exprimé sa "colère profonde" contre le PS qui, selon elle, "n'a pas été capable" d'être "au rendez-vous de l'Histoire".
Ces élus estiment qu'Olivier Faure n'a pas suffisamment soutenu l'hypothèse Bernard Cazeneuve alors que l'ancien Premier ministre de François Hollande était pressenti pour accéder à Matignon. Des reproches que le patron du PS a balayées ce samedi sur Europe 1. "Arrêtons de laisser prospérer cette fable. Bernard Cazeneuve n'a jamais été envisagé par le chef de l'État. Et ce que le PS a dit à l'époque, c'est que nous jugerions en fonction de ce qu'étaient les engagements pris par le futur Premier ministre", explique-t-il.
"S'il n'y avait pas eu de NFP, l'extrême droite serait en train de gouverner"
Par ailleurs, le PS avait, dit-il, toute sa place au sein du Nouveau front populaire, cette alliance de la gauche née au lendemain de la dissolution de l'Assemblée nationale en vue des législatives. "S'il n'y avait pas eu de NFP, l'extrême droite serait en train de gouverner. Et donc je n'ai aucun regret, je l'assume parfaitement". Olivier Faure souhaite que "celles et ceux qui ont des solutions à proposer, les fassent connaître" et estime que, pour l'heure, "beaucoup de mots sont échangés, mais peu de propositions sont mises sur la table".
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Le dirigeant socialiste a par ailleurs confirmé que le parti censurerait le futur gouvernement de Michel Barnier. "Il y a une forme de principe à respecter : lorsqu'il y a un vote, on respecte le vote. Michel Barnier est issu de la formation politique qui a obtenu le plus petit groupe à l'Assemblée et qui est le seul parti de l'arc républicain qui n'a pas participé au front républicain", note Olivier Faure qui fustige "un coup de barre à la droite de la droite". De son côté, Michel Barnier a promis, ce jeudi, un gouvernement "équilibré, représentatif, pluriel" et avait assuré vendredi dernier au 20H de TF1 qu'il était disposé à ouvrir l'exécutif à "des gens de gauche".