L'extrait qui a fait le tour des réseaux sociaux n'a pas manqué de susciter les railleries de l'opposition. Alors qu'il tempête à longueur de discours contre Emmanuel Macron et sa politique, Jean-Luc Mélenchon a bavardé quelques minutes sur un ton très cordial avec le président de la République, vendredi soir à Marseille, tout en niant l'avoir qualifié quelques heures plus tôt de "plus grand xénophobe qu'on ait".
Alors que des journalistes présents lui ont rappelé ces propos tenus quelques heures plus tôt à Marseille, le leader de la France insoumise s'est montré un peu gêné, faisant mine de ne pas s'en souvenir, et évoquant "peut-être une légère exagération marseillaise".
"Il s'est arrêté, j'ai trouvé ça courtois". Plus largement, le ton cordial de l'échange entre les deux hommes a vite été raillé par les autres partis d'opposition. "Sous l'apparence du duel, le duo", a twitté le premier secrétaire du PS Olivier Faure. "Mélenchon premier opposant à Emmanuel Macron ? Même Macron n'y croit pas", s'est de son côté moqué Marine Le Pen.
Sous l’apparence du duel, le duo... https://t.co/DZ4b1E5kkH
— Olivier Faure (@faureolivier) 8 septembre 2018
Revenant samedi sur cette séquence pour BFM-TV, Jean Luc Mélenchon a expliqué avoir voulu garder un ton respectueux avec le chef de l'État. Emmanuel Macron "passait, je passais dans l'autre sens. Il s'est arrêté, j'ai trouvé ça courtois", a-t-il raconté avant d'ajouter : "je ne vais pas à minuit et demi, dans un bar, m'engueuler avec le président de la République".
"Je ne vais pas m'engueuler dans un bar avec le président de la République", Mélenchon revient sur sa rencontre avec Macron pic.twitter.com/sWirg4qx6G
— BFMTV (@BFMTV) 8 septembre 2018
Emmanuel Macron "sait que je suis son opposant". "Il est à Marseille, il est dans ma circonscription, il y a une dimension de respect", a encore dit Jean-Luc Mélenchon. "On vit ensemble, c'est pas une atmosphère où on se met des gifles à tout propos. Il le sait que je suis son opposant".
À propos de son rétropédalage sur le qualificatif de "xénophobe", le député des Bouches-du-Rhône a répondu ne pas s'être souvenu sur le moment à quoi faisaient référence les journalistes. "Ça m'est revenu après, c'est lui (Emmanuel Macron) qui m'a accusé d'être un xénophobe, alors j'ai dit 's'il m'accuse moi d'être xénophobe il y a pire xénophobe que moi, il y a lui'", s'est justifié Jean-Luc Mélenchon, rappelant le vote de la loi asile et immigration et le refus de faire accoster l'Aquarius dans un port français.