Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a assuré mardi vouloir porter son mouvement En Marche! "jusqu'à 2017 et jusqu'à la victoire", sans toutefois se déclarer officiellement candidat à l'élection présidentielle.
"Jusqu'à 2017". "A partir de ce soir, nous devons être ce que nous sommes, c'est-à-dire le mouvement de l'espoir", a lancé Emmanuel Macron devant 3.000 militants et sympathisants d'En Marche! réunis à la Mutualité. Ce mouvement, "nous le porterons ensemble jusqu'à 2017 et jusqu'à la victoire", a-t-il ajouté.
Hommage à Michel Rocard. "Je suis de gauche, c'est mon histoire, c'est ma famille", a également affirmé Emmanuel Macron, en rendant un hommage à Michel Rocard, décédé début juillet, en présence de l'épouse de l'ancien Premier ministre socialiste. L'évocation de la figure de Michel Rocard a provoqué une ovation debout de l'assistance. "Une soirée comme ce soir, je peux pas ne pas penser" à lui, a souligné Emmanuel Macron, tout en se défendant de vouloir le "récupérer". "On ne récupère pas Rocard, des gens ont essayé de son vivant ils n'ont pas réussi, bon courage pour le faire maintenant", a-t-il lancé, alors que le Premier ministre Manuel Valls a multiplié les hommages et s'est redit "rocardien" après le décès de l'ancien Premier ministre.
"Dépasser le clivage" gauche-droite. Selon le fondateur du mouvement En Marche !, "il ne s'agit pas de dire qu'il n'y a pas de différence entre la gauche et la droite". Mais "nous devons dépasser ce clivage, nous devons aller plus loin. Non pas pour former un nouveau parti" mais pour créer "un mouvement qui rassemble", a-t-il lancé. A deux jours de l'allocution de François Hollande le 14 juillet et à neuf mois de la présidentielle, Emmanuel Macron réunissait mardi soir à Paris son mouvement politique. Un premier grand meeting du ministre qui a suscité l'agacement profond de Manuel Valls : "Il est temps que tout cela s'arrête", a-t-il tonné mardi après-midi.
"Cette histoire, elle dérange aussi". "Ce que nous sommes en train de faire, c'est commencer à écrire une nouvelle histoire", a ajouté Emmanuel Macron, saluant les élus venus le soutenir, qui ont "pris un risque parce que nous ne sommes pas toujours bien vus des partis". "Alors cette histoire, elle dérange aussi. Ah oui ! J'en sais quelque chose !" a-t-il lancé, sans toutefois aller jusqu'à nommer ces adversaires. "Ça va être dur demain, après-demain. Il y a aura de la pluie, des quolibets, des gens s'interrogeront sur nos capacités, notre volonté d'aller jusqu'au bout, mais rien ne doit nous arrêter", a-t-il poursuivi.