Invité lundi dans la Matinale d'Europe 1 au lendemain du second tour des élections régionales, Jean-Christophe Cambadélis a à nouveau réclamé "une inflexion" dans la politique du gouvernement, à qui il demande de se concentrer sur "la lutte contre le précariat". Le premier secrétaire du Parti socialiste s'est cependant abstenu de toute critique directe : "je ne demande pas de changement de la politique économique" du gouvernement, a-t-il affirmé. "Je demande à ce qu'on se concentre sur la précarité."
Un mot d'ordre : la précarité. La veille, il avait déjà exhorté le gouvernement à procéder à "une inflexion" d'ici à 2017 pour agir "contre la précarité" et "pour l'activité". "Je m'adresse au gouvernement, nous ne pouvons plus continuer comme cela. Il faut agir contre la précarité et pour l'activité comme nous nous sommes attaqués à la compétitivité et à la refondation de l'école. C'est l'inflexion qui doit intervenir dans les 18 mois à venir", avait déclaré le responsable socialiste dimanche soir.
"Manuel Valls a son orientation". Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach sur l'indépendance de son parti par rapport au gouvernement, le responsable socialiste s'est défendu : "Manuel Valls a son orientation, sa politique. Il la mène en toute indépendance vis-à-vis du PS. Ce n’est pas l’exécutif qui décide de la politique du PS, c’est le PS". François Hollande, qui s'est montré particulièrement discret à l'issue des deux tours des régionales, semble lui aussi avoir décidé de se concentrer sur le chômage, avec la présidentielle de 2017 en ligne de mire.