Après le temps du pouvoir, le temps des règlements de comptes est venu pour Jean-Christophe Cambadélis. Celui qui n'est plus le premier secrétaire du PS a décidé de dire ses quatre vérités sur ses collègues socialistes dans son livre Chronique d'une débâcle (éditions de l'Archipel), paru mercredi. Arnaud Montebourg qui ne pense pas mais qui plaide, Manuel Valls dont l'attitude équivaut à un hara-kiri… Le candidat malheureux aux dernières législatives n'épargne personne, surtout pas François Hollande.
"Même le plus grotesque". Pour lui, François Hollande est "incapable de dire non", qu'on pourra "tout lui demander, même le plus grotesque". Il prend un exemple sur le terrain personnel avec le soir de l'élection de François Hollande à Bastille, le 6 mai 2012. Valérie Trierweiler lui dit "embrasse-moi", des mots qu'on avait distinctement pu lire sur les lèvres de l'ex-compagne de François Hollande. Ce que fait brièvement l'ancien chef de l'État. "Camba" livre ce commentaire acerbe : "Voilà qui résume toute la teneur de son quinquennat. Il ne se désistera à aucune demande sans vraiment les embrasser."
Quand Hollande s'énerve. Autre scène prise par l'ancien patron du PS pour critiquer François Hollande : Emmanuel Macron démissionne de ses fonctions de ministre de l'Économie le 30 août 2016 et passe au 20 Heures quelques heures plus tard. Ce soir-là, François Hollande reçoit les chefs de la majorité à l'Élysée. Sauf que la télé ne marche pas, l'image saute et le son déraille. Stéphane Le Foll se met alors à imiter Emmanuel Macron mais ça ne fait pas rire le chef de l'État, qui s'énerve et s'en prend même au personnel du palais de l'Élysée. Un moment tragique d'un quinquennat et d'un président que Jean-Christophe Cambadélis ne porte pas vraiment dans son cœur.