Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, prévient qu'"il n'y aura plus d'alliance avec les Républicains" et sa formation politique si Laurent Wauquiez est élu à la tête de LR, dans un entretien à paraître vendredi dans Le Parisien.
"Il n'y aura plus d'alliance avec LR en tant que parti". "Je le dis très clairement : il n'y aura plus d'alliance avec Les Républicains en tant que parti. Ce n'est plus possible. Ce qui n'empêchera pas de travailler avec des personnalités qui partagent nos valeurs", indique le leader centriste, en citant Christian Estrosi, Dominique Bussereau, Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand. Jean-Christophe Lagarde propose par ailleurs l'organisation d'"états généraux de reconstruction du centre et de la droite" avec "les nouveaux mouvements qui se réclament de cette droite humaniste", notamment le nouveau parti Agir, présidé par l'ex-LR Franck Riester, et dont les députés siègent dans un même groupe parlementaire avec l'UDI.
"Les Républicains s'enferment dans l'ultra-droite". Considérant comme acquise l'élection de Laurent Wauquiez, le député de Seine-Saint-Denis estime que "Les Républicains s'enferment dans l'ultra-droite qu'(il)représente", en reprochant au président de la région Auvergne-Rhône-Alpes des positions qui "s'éloignent tellement de nos convictions que je ne vois pas quel centriste pourrait accepter (la) main (qu'il leur a) tendue". "Il a refusé de faire battre Le Pen (au second tour de la présidentielle, NDLR). Il est dans une obsession identitaire, dans un discours anti-européen, ce qui revient à incarner l'ultra-droite, en tout cas pas la droite humaniste dont l'UDI fut l'alliée", estime encore le patron de la formation centriste, qui dit "constater" l'implosion à venir des Républicains.
Premier tour dimanche. L'UDI, née en 2012, a jusqu'alors toujours été l'alliée électorale de l'UMP, puis des Républicains. Le premier tour de l'élection des Républicains doit avoir lieu dimanche. Laurent Wauquiez y affronte Florence Portelli et Maël de Calan.