Jean-François Copé a lancé sa campagne pour les primaires à Meaux

Jean-François Copé vient de lancer sa campagne à meaux.
Jean-François Copé vient de lancer sa campagne à meaux. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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A.D avec AFP , modifié à
En plein air et entouré de drapeaux tricolores, le député de Seine-et-Marne s'est officiellement lancé dans le jeu des primaires de la droite.

Jean-François Copé "ne recule plus". C'est du moins son slogan de campagne. Une campagne que l'ancien patron de l'UMP et candidat à la primaire en vue de 2017, a lancé samedi, à Meaux, son fief, où 250 chaises avaient été installées pour recevoir le public. Sur Twitter, les soutiens de l'homme politique n'avaient pas ménagé leurs efforts.

"Une crise de leadership" à droite. Pour tomber pile avec le début de sa campagne, Jean-François Copé a accordé une grande interview au Parisien, paru samedi. Le député y assure que la multiplication des candidatures à la primaire est une "preuve" d'une "crise de leadership". Et l'élu en profite pour critiquer une droite qui "a toujours reculé, obsédée à l'idée de séduire ceux qui n'ont pas voté pour elle", une "droite populiste, une droite Donald Trump", qui "fait croire qu'il suffit de réduire le nombre de députés pour régler les problèmes de la France".

Propositions.Avec Nicolas Sarkozy, "j'ai des divergences de fond (...) sur un certain nombre de sujets. Notamment sur le fait que, pour moi, être de droite, c'est ne pas reculer",  a-t-il encore expliqué dans cet entretien, martelant au passage son slogan de campagne. Quand à son programme, l'ancien ministre du Budget prône 100 milliards d'économies sur cinq ans, "liberté économique à tous les étages", avec "réduction drastique des charges et des normes", "généralisation du référendum d'entreprise" ou "inscription au registre du commerce pour chaque jeune à 16 ans". A Meaux, il a également proposé de rétablir un service national obligatoire de trois mois pour les jeunes après l'enseignement obligatoire.

 

Parmi les autres axes de son projet politique, il plaide pour recruter "50.000 soldats, policiers et gendarmes, magistrats et gardiens de prisons", qualifiant d'"erreur" la position inverse de François Fillon et glissant que l'ancien Premier ministre "a baissé le nombre de policiers lors du quinquennat précédent". Il souhaite aussi "une nouvelle gouvernance avec le recours aux ordonnances".

Exit Bygmalion. Ses avantages selon lui ? Le fait de ne pas avoir été ministre de 2007 à 2012 : "on ne peut pas mettre sur le même plan des gens qui ont dirigé la France et d'autres qui ne l'ont pas dirigée". Et l'ancien président de l'UMP se targue encore de n'avoir plus au-dessus de lui "l'épée de Damoclès" de l'affaire Bygmalion, où il n'a pas été mis en examen mais reste témoin assisté.