En pleine campagne à la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il ferait deux référendum s'il retournait à l'Élysée dont un concernant l'internement a priori des personnes fichées S. Il propose que le ministre de la Justice ou de l'Intérieur puisse "décider de la mise en internement administratif des fichés S les plus dangereux" et ce, sans l'intervention d'un juge. Une mesure qui fait écho à la demande de certains maires de connaître les noms des personnes fichées S de leur ville.
Une utilité limitée. "Pour quelle efficacité ?", répond le Garde des Sceaux. "Aujourd'hui 12.000 personnes sont fichées S pour radicalisme islamique. Que vont faire les maires de ces noms ? Avec quels moyens pourrait-il faire de la surveillance ? Je ne vois pas l'utilité de cela."
Sur ces 12.000 personnes, y a-t-il des fichés S parmi les militaires ? "Bien sûr ! Pourquoi n'y en aurait-il pas dans l'Armée ? Pourquoi y aurait-il une partie de la société à l'écart ?" "Il y a aussi eu des cas d'agents pénitentiaires fichés S", explique Jean-Jacques Urvoas. Des mesures disciplinaires ont été prises."