Jean-Jacques Urvoas a annoncé, en septembre dernier, la création de 10.000 à 16.000 nouvelles cellules de prison d'ici à janvier 2025. Une mesure qui permettrait la généralisation de l'encellulement individuel. Un projet qui nécessite plus d'un milliard d'euros pour que les premiers travaux soient amorcés. Le ministre de la justice avait assuré qu'il demanderait à ce que ce budget soit pris en compte dans le projet de loi de finances de 2017.
Les maires ont jusqu'au 16 décembre pour trouver des terrains. Dans le cadre du même plan prison, Manuel Valls a annoncé jeudi la construction de 32 nouvelles maisons d'arrêt et d'un centre de détention en France pour remédier à la surpopulation carcérale mai aussi celle de 28 quartiers de préparation à la sortie et la réhabiliter de 12 sites pénitentiaires. Jean-Jacques Urvoas a assuré au micro d'Europe 1 dimanche que les maires des villes choisies pour accueillir ces établissements avaient jusqu'au 16 décembre pour trouver les terrains nécessaires à bâtir.
"Il faut sortir les prisons du débat politique", ajoute le Garde des Sceaux. "Il faut arrêter d'en faire un argument électoral. Je propose que nous fassions un livre blanc qui rassemble les forces de droite et de gauche, les administrations, les observateurs universitaires pour qu'ensemble, nous puissions, avant le mois de mars, bâtir un diagnostic consensuel."
Quel avenir pour ce "livre blanc" ? "Une loi de programmation qui engagera tous les travaux. J'ai un budget sur neuf maisons d'arrêt mais nous avons besoin de 33 prisons", explique Jean-Jacques Urvoas. "Je pense que c'est une cause nationale. Les prisons françaises ne sont plus des bagnes ni des hôtels. Ce sont des outils."
Difficile de trouvez des villes pour construire. "Aujourd'hui il faut trois ans pour construire une prison. Notamment à cause de la difficulté à trouver un terrain. Le maire de Nice ne veut pas trouver du terrain pour construire une prison. Le maire de Fréjus dit 'Pas de prison à Fréjus'".